Louk et Mitch (Louk)
Peinture au brou de noix
Luc Boulangé
Séquences de vie…LOUK
« Fin 1951, Luc Boulangé, naît en bord de Meuse dans les frimas du Nord de la Belgique, à deux pas des Pays-Bas. Liège n’est pas loin. A l’abandon des culottes courtes, c’est la descente sur la ville “radieuse”. Il y fréquente l’Institut supérieur des Beaux Arts de Saint Luc, astique ses pinceaux et travaille déjà la matière… au tuyau d’arrosage.
Au hasard des rencontres naturelles donc, il découvre l’univers des handicapés mentaux et ressent vite le besoin d’agir avec eux sur leur véritable potentiel artistique qui, jusqu’alors, n’avait jamais pu éclore, cloîtrés qu’ils étaient dans leurs banales besognes artisanales. Sensible à la force de conviction et de persévérance Luc Boulangé fonde l’association Créahm (Créativité et Handicap mental [www.creahm.be], crée des ateliers artistiques animés par des artistes à Liège, Bruxelles, L’Isle sur la Sorgue (F)
Un nordiste qui n’entend pas l’appel du Sud et qui n’est pas attiré par sa lumière n’est pas vraiment un gars du Nord. D’autant plus, si ce nordiste est un artiste. Luc Boulangé en 1998 s’installe donc à l’Isle sur la Sorgue dans le Vaucluse et aujourd’hui à Capestang sur un bateau amarré sur le canal du midi !
Après une parenthèse de cinq années comme gestionnaire d’un domaine viticole à Gigondas, il poursuit, libéré de toutes ces contingences, son travail au BROU DE NOIX
(Hubert Wilmotte)
BROU DE MOI
Extrait de ‘’ Brou de moi ‘’ Luc Boulangé expose à la galerie du Cirque Divers André Stas
« Dans la pratique, on utilise le brou de noix pour préparer des teintures à nuances fauves, très solides, qu’il est loisible d’appliquer sur le bois mais aussi sur des toiles. Certains, dont Luc Boulangé s’évertue, équipés d’humides pinceaux et de force chiffons, à caresser patiemment, pour ne pas dire amoureusement, la surface ainsi foncée à la fin de faire sortir de l’ombre leur quant-à-eux obscurs, dans les tons du havane, du gambir, du caoutchouc ou du kino de Malabar.
Ces derniers mois, tant Luc teinta et délava, que nous voici face à une vision du monde peuplée, voire grouillante, tout en bonhommie et rondeurs. Des gnomes matois, dûment chapeautés, vous scrutent de leurs yeux d’anthracite, poussent leur nez rond dans vos affaires cessantes, se trouvent interdits de vous voir découvrir leurs états d’âmes, si ce n’est simplement leur existence. Ces nutons débonnaires, pour nombreux qu’ils sont, ont cependant chacun leur petit caractère ; ils semblent issus d’un recueil de contes, gardant par -devers eux plus d’un tour dans leur sac à malices »